mardi 19 mars de 19H30 à 21H30
Perpignan Salle des Libertés 3 rue Edmond Bartissol
Invités :
L’intervention au Mali est la 53e action militaire française en Afrique depuis cinquante ans. François Hollande avait assuré qu’ il n’y aurait jamais d’intervention de l’armée française au Mali ». Mais on nous impose la politique du fait accompli, avec toujours le même argumentaire. Le même que celui de la « guerre du bien contre le mal » cher à Georges Bush, pour « détruire le terrorisme ». Mais cette guerre fait-elle autre chose qu’aggraver et étendre le conflit en Af rique ? La Fédération internationale des droits de l’Homme a dénoncé les massacres qui se sont produits dan s les zones contrôlées par la France. Chacun de nous a le droit de connaitre les véritabl es motifs économiques et politiques de cette guerre. François Hollande ne cherche-t-il pas à réaffirmer l’emprise politique et économique de l’état et des multinationales françaises sur toute la région ouest du continent africain ? Car le sol africain, entre le Mali, la Mauritanie et le Niger, provoquent l’appétit du Groupe Total, et de la Sipex, filiale de la Sonatrach algérienne. D’immenses découvertes gazières ont été faites. Total parle d’un « nouvel Eldorado ». Le Mali est aussi riche en or (mine d’or de Bouygues notamment) , uranium, lithium, fer, schistes bitumeux, nickel , étain, zinc. La multinationale Areva a besoin de sé curiser ses mines d’uranium au Niger, à la fronti ère du Nord Mali. En France, une ampoule électrique sur trois fonctionnerait avec l’Uranium extrait du Niger… Cette guerre provoque déjà l’envolée du cours des actions d’AREVA et de Dassault alors que la population malienne s’enfonce dans une misère intolérable. Ensemble, nous devons chercher une réponse à toutes les questions laissées sans réponses et notamment celles-ci :
• Pourquoi, comme l’avait déclaré la féministe malienne Aminata Traoré, « les puissants de ce monde qui se préoccupent tant du sort des femmes af ricaines ne nous disent pas la vérité sur les enjeux miniers, pétroliers et géostratégiques d es guerres ? ».
• Ne faut-il pas exiger de toute urgence Le retrait des troupes françaises du Mali, le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et la fin du néo-colonialisme de la « Françafrique » ?
ORGANISÉ PAR Collectif 66 Contre la Guerre au Mali
soutenu par : ASTI66, CNT66, Initiatives Citoyennes/Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche, Rassemblement des travailleurs.