Suite aux résultats et à la réunion de la liste « Perpignan à gauche vraiment » et de son comité de soutien, voici ci-dessous le communiqué de Stéphanie Font.
Je remercie celles et ceux qui viennent de voter pour la liste que j’ai conduite sur Perpignan. Notre score est en deçà de l’écho que notre campagne a rencontré. Mais, au-delà de ce score, nous avons pu faire entendre dans ces municipales une voix à gauche clairement indépendante du PS, pour combattre l’austérité, la droite et l’extrême droite - une voix proposant, que soit au niveau local ou national, des réponses anticapitalistes aux urgences sociales, écologiques et démocratiques.
Malgré le ralliement de la direction du PCF au PS, la liste Cresta s’est effondrée, payant le prix des reniements et de la politique brutalement antisociale du gouvernement Hollande. Un sort que connaît aussi la liste EELV menée par Jean Codognès. Le score élevé réalisé à Perpignan par les listes de la droite et de l’extrême droite, arrivée en tête, est source d’inquiétude pour l’ensemble des classes populaires. Il est l’expression qu’aujourd’hui le rejet du PS profite principalement à la réaction qui, depuis de mois, est mobilisée non seulement dans les urnes mais aussi dans la rue. Il est urgent que la vraie gauche reprenne la rue !
L’absence d’une opposition unie à la gauche du PS a pesé lourd sur le scrutin. Que ce soient notre liste ou les deux autres se présentant à la gauche de Cresta, divisées, elles n’ont pas pu apparaître comme une alternative crédible. Si l’on veut combattre l’austérité du gouvernement PS-EELV et faire échec à la droite et au FN, il est urgent de rassembler les forces à la gauche du PS. C’est le sens de notre démarche unitaire en faveur d’une opposition de gauche. Nous regrettons qu’elle n’ait pas pu se concrétiser à l’occasion des élections municipales à Perpignan. Nous continuerons néanmoins d’agir pour sa réalisation, pour que tous ensemble, à gauche, nous redonnions espoir et combativité aux classes populaires. C’est par l’action d’ampleur, dans les grèves et dans la rue, que les travailleurs pourront combattre l’austérité et faire barrage à l’extrême droite. Concernant le second tour, nous ne sommes aucunement dépositaires des voix qui se sont portées sur notre liste. En l’état, avec une triangulaire, nous ne donnons aucune consigne de vote mais il est clair pour nous qu’aucune voix ne doit aller aux candidats de la droite extrême et de l’extrême droite.
Le véritable second tour que nous souhaitons aura lieu dans la rue le 12 avril, lors de la journée nationale de révolte de gauche. Cette journée est appelé par le NPA, les autres partis à la gauche du PS et des équipes militantes syndicales et associatives pour faire barrage à la droite et à l’extrême droite et pour exprimer leur colère face à la politique de droite que mène le gouvernement PS-EELV et qui fait le jeu du FN.
Nous engageons dès à présent une démarche à l’égard de l’ensemble des organisations à la gauche du PS pour préparer le 12 avril.
(Perpignan, le 23 mars 2014)