Déclaration du NPA66 au sujet élections municipales partielles de Canet-en-Roussillon

Le NPA66 regrette la décision prise hier par certains représentants du PCF de Canet – et en accord avec le militant canétois du POI (qui nous a rendu compte de leurs négociations avec Jean-Jacques Gueffier, conseiller municipal PS) – de constituer une liste municipale au premier tour sous la houlette du PS dont, par ailleurs, le bilan d’opposition à la droite au sein du conseil municipal est notoirement calamiteux.

Nous le regrettons d’autant que des engagements avaient été pris lors de la réunion du vendredi 9 avril, à Canet, entre les délégations du NPA, du PCF, du PG et du POI et que les discussions étaient bien avancées entre nos quatre partis (au niveau de l’élaboration du programme et de la constitution d’une liste de gauche) pour poursuivre et élargir au niveau local , comme nous l’avons défendu, la démarche unitaire engagée lors des régionales par les partis de la gauche de transformation sociale (NPA, PCF, PG, FASE, etc.) rassemblés dans « A gauche maintenant ! ».

Cette décision va à l’encontre de la politique que tous les partis de « A gauche maintenant ! » ont publiquement défendue, prônant la nécessité de constituer, au premier tour des élections, des listes indépendantes du PS sur une base claire de rupture avec le libéralisme et le capitalisme – tout en se prononçant en faveur d’une fusion démocratique de toutes les listes de gauche (PS incluse) au second tour afin de faire barrage à la droite et à l’extrême droite.

Nous, nous restons convaincus que cette démarche commune est la seule correcte ; elle est la condition minimum pour construire l’alternative à un PS social-libéral qui n’en finit pas de se renier (cf. les retraites, entre autres), afin de pouvoir battre la droite et sa politique de casse sociale, écologique et démocratique, et de mettre enfin en œuvre une véritable politique de gauche au service des classes populaires.

Pour devenir crédible aux yeux de l’électorat populaire (déjà désorienté et démobilisé par les reniements d’une certaine gauche et dont nous avons pu constater la désaffection depuis plusieurs élections), cette démarche novatrice implique de ne pas être « à géométrie variable » - en fonction de considérations électorales locales – mais, au contraire, d’être généralisée et d’être menée avec persévérance et cohérence, au risque d’ajouter encore de la désorientation. Une liste canétoise dans l’esprit de « A gauche maintenant ! », quelques semaines seulement après les régionales, aurait aidé publiquement, même à une échelle modeste, locale, à la crédibilité de notre démarche.

Pour notre part, nous espérons et ferons en sorte que la décision erronée prise à Canet ne vienne pas empêcher que, dans d’autres occasions et d’autres endroits du département et de la région, la démarche unitaire de « A gauche maintenant ! » puisse continuer - comme elle se fait aujourd’hui, par exemple, dans le Conflent et le Vallespir – et de prendre l’ampleur qui lui est nécessaire pour répondre à l’espoir populaire dont elle est porteuse et auquel nous avons la responsabilité de répondre dans la plus totale clarté et cohérence.

Perpignan le 14 Avril 2010