Les différentes composantes de la liste « A gauche maintenant ! », qui se sont réunies à nouveau un mois après les élections régionales, ont décidé de poursuivre leur action commune. Tant la situation régionale que les menaces qui pèsent à l’échelle nationale (avec la contre-réforme des retraites ou la rigueur déclenchée sous prétexte de la crise grecque ou les abandons du Grenelle 2 justifient que la gauche de transformation sociale et écologique mène une action unitaire.
Déjà au plan local, un premier bilan peut être tiré de l’entrée en fonction de la nouvelle majorité régionale. Il est par exemple significatif que la totalité des élus de l’UMP et du FN aient été intégrés à la Commission Permanente donc bien au-delà de ce qui était fait auparavant, en le justifiant par la volonté d’associer la droite et l’extrême droite à la gestion de la région. Georges Frêche confirme donc son orientation de campagne de rupture avec la gauche, de rupture avec les partis politiques en demandant dès son élection, une minute de silence pour leur enterrement. Une position qui en dit long sur le respect de la démocratie au conseil régional. Mais ce sont surtout les premières décisions qui posent problème : Georges Frêche avait pris très peu d’engagement de programme pendant la campagne ; parmi eux, ceux susceptibles de répondre à des besoins de la population comme le T.E.R. à un euro, le cartable électronique, le soutien au transport de marchandise par rail, sont repoussés à une date indéterminée.
Ce qu’avait annoncé la liste unitaire « A gauche Maintenant ! » conduite par René REVOL, François LIBERTI et David HERMET se trouve confirmé. Tout en respectant les démarches nationales engagées par chacune des organisations, nous décidons de poursuivre notre action unitaire régionale. Bien que le système électoral nous empêche d’avoir des élus, nous allons honorer le mandat que nous ont confié les 76 000 électeurs qui ont voté pour notre liste et notre programme. Nous exercerons la plus grande vigilance sur les décisions que prendra le Conseil régional et nous en informerons les citoyennes et citoyens du Languedoc Roussillon. Nous nous mobiliserons sur les propositions que nous avons portées dans notre campagne, dont l’actualité et la pertinence sont largement confirmées par les faits. Nous allons par exemple faire campagne, en liaison avec les autres régions, contre la mise en concurrence des TER programmée par le gouvernement et poursuivre notre action pour le retrait de la réforme des collectivités territoriales.
Pour mener notre action, les forces politiques rassemblées dans notre liste décident de se constituer en un collectif d’initiatives, de coordination et de débats des organisations de la gauche de transformation sociale et écologique.
Nous envisageons de porter ensemble les initiatives suivantes en nous adressant à tous ceux qui voudraient s’y associer pour les mener dans l’unité :
En vous remerciant,
René Revol, François Liberti, David Hermet
Montpellier, le 12 mai 2010