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Rassemblement antifasciste en mémoire de Clément

Ci-dessous l’intervention de notre camarade Jean Boucher au nom du NPA66 lors du rassemblement de Perpignan, le samedi 8 juin 2013. En complément, lire le compte rendu que L’indépendant fait de l’intervention de notre camarade Jaen Boyer qui connaissait personnellement Clément Méric. Cliquer ici. Ainsi que l’article rendant compte du rassemblement : cliquer ici .


Nous sommes deux jours après le décès de Clément. Et nous sommes toujours sous le coup de la peine, de l’indignation, de la colère. De l’indignation et de la colère face à l’assassinat fasciste d’un jeune - d’un des nôtres.

Mais aussi indignation et colère face aux tentatives de récupération et aux proclamations d’innocence de ceux qui, à un titre ou un autre, ont leur part de responsabilité dans son assassinat. Indignation et colère face à ceux qui tentent de renvoyer dos à dos fascistes et antifascistes. « Tous des extrémistes », n’est-ce pas ?! Eh bien, au-delà de nos différences, de nos divergences, nous sommes, nous, de ces soi-disant extrémistes qui luttent contre tout ce que représente le fascisme – cette bête immonde.

De ce fascisme qu’il soit ouvert comme celui des assassins de Clément ou qu’il se camoufle derrière la soi-disant respectabilité d’un Front national. Marine Le Pen n’aurait, à l’entendre, aucun lien avec les nervis fascistes !! Mais ils ont été encouragés à passer à l’acte par les discours de haine du FN. Ils ont été aussi encouragés aussi par cette offensive de toute la droite réactionnaire et de ces intégristes bien chrétiens, qui ont tenu la rue pendant des semaines et des semaines contre le mariage pour tous. Le Pen et Copé n’auraient pas vus dans leurs manifestations homophobes grouiller les nervis d’extrême droite de toute sorte ! Nous oui. Nous les avons vus. Nous avons mis en garde que cela fera le lit de la peste brune, réactionnaire, nationaliste, xénophobe, antisémite, raciste. Nous avons mis en garde contre les campagnes racistes qui leur ont pavé la voie - contre la chasse aux sans-papiers cette fois faite en toute légalité par des gouvernements de droite mais aussi par des gouvernements qui se disent de gauche.

Au-delà de notre tristesse et de notre colère, nous devons entendre l’avertissement que constitue ce drame. Nous ne devons pas laisser le terrain à la réaction qui cherche aujourd’hui à profiter de la crise du capitalisme et du discrédit du gouvernement. Un gouvernement qui continue de gérer la crise au détriment de la grande masse de la population.

Nous ne devons pas laisser la réaction dévoyer le mécontentement populaire. C’est notre responsabilité à nous tous, et tout particulièrement aux forces démocratiques, ouvrières, progressistes, de savoir réagir ensemble, dans l’unité d’action, le plus largement face à toute violence raciste commise aussi contre les Rroms et les immigrés et qui exige tout autant notre indignation et notre colère – il nous faut savoir réagir tous ensemble à toute provocation réactionnaire, à tout acte fasciste. Il ne suffira pas d’un décret de dissolution pour faire disparaître les fascistes. C’est par notre mobilisation, déterminée, organisée, qu’on les mettra hors d’état de nuire.

Et c’est aussi notre responsabilité de proposer ensemble aux classes populaires, aujourd’hui désorientées, désespérées par les grands partis politiques institutionnels au point pour certains de se tourner vers leurs pires ennemis – c’est notre responsabilité aussi de proposer une alternative vraiment de gauche - de rupture avec le capitalisme - aux politiques antipopulaires et antisociales actuelles pour faire barrage à la réaction.

NO PASARAN !


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