Nous publions dans son intégralité la mise au point que nous avons envoyée à L’Indépendant suite à la réponse qu’a faite, pour le PCF 66, Nicolas Garcia à notre conférence de presse du 16 décembre. Le quotidien a publié des extraits de notre texte dans son édition du 23 décembre sous le titre « NPA-PCF : Suite du ping-pong » (!).
Pour plus de clarté, nous reproduisons également, en dessous, la réponse du camarade Garcia (« Le PCF 66 répond au NPA ») qui a suscité notre mise au point et ce, telle qu’elle est parue (titre et commentaires du journaliste inclus) dans L’Indépendant du 20 décembre.
Pour notre part, nous ne nous renions pas et restons fidèles à cet accord qui exclut toute participation et même toute forme de soutien au second tour à une liste conduite par Georges Frêche ; il stimule y compris la nécessité de « se maintenir au second tour en proposant des fusions démocratiques aux autres listes de gauche non frêchistes ». Par sa politique de dilapidation de l’argent public aux intérêts privés et par ses multiples « dérives » qui bafouent toutes les valeurs de gauche, Georges Frêche ne peut en aucune façon constituer un rempart et une alternative à la droite sarkozyste. Comme le déclare le communiqué commun du 3 décembre (signé y compris par le Front de gauche), « ses dérives populistes, autoritaires et racistes [le] disqualifient pour rassembler la gauche ».
NPA 66
Perpignan, le 20 décembre 2009
Le Parti communiste local n’est pas d’accord avec la version du Nouveau parti anti-capitaliste sur la rupture annoncée entre les deux formations dans le Front de gauche. Nicolas Garcia, secrétaire départemental du PC, donne son analyse : « La conférence de presse de nos amis du NPA, parue dans l’Indépendant du 17 décembre, n’est pas conforme à la réalité. Le Front de Gauche, depuis sa création en octobre 2008, a vocation à s’élargir pour devenir majoritaire et ainsi être, concomitamment aux luttes, une alternative à la droite et au capitalisme. Cet élargissement, nous le voulons avec le NPA et nous avons oeuvré, tant aux dernières européennes qu’aux prochaines régionales, pour faire liste commune. Partout en France, le NPA a refusé cette démarche ; en Languedoc-Roussillon, il est vrai que le vote des adhérents du NPA a traduit des intentions plus unitaires. Nous essayons et nous essayerons jusqu’au bout de construire avec cette formation, le meilleur accord possible pour la future campagne. Rien n’est perdu si la volonté existe », croit encore le PCF 66.
« Dans cette région, le Front de Gauche a proposé au NPA de conduire une liste unitaire dans les P.-O. et d’occuper la 2e place sur la liste dans l’Hérault : cela ne nous semble pas être de notre part, la manifestation d’une volonté de rompre. En revanche, il est vrai que si nous voulons au 1 er tour, une liste autonome du PS et d’Europe Ecologie, nous ne sommes pas pour autant prêt à laisser passer la droite au 2e tour. Nous ferons tout pour que cela ne soit pas le cas. Le NPA doit réfléchir à une liste unitaire, où il se retrouverait avec le Front de Gauche. Cette liste serait encore plus porteuse d’espoir et en situation d’obtenir un résultat suffisamment important au 1er tour pour battre la droite et en particulier celle de Nicolas Sarkozy. Nous pourrions également donner l’occasion aux électrices et électeurs de gauche de dire, dès le 1 er tour, au PS et à Georges Frêche, qu’il faut changer de politique » , propose Nicolas Garcia. La trêve des confiseurs permettra-t-elle la (ré)concilation ?