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16 &17 octobre : Perpignan commémore le 62e anniversaire des massacres d’octobre 1961

Lundi 16 Octobre 2023 - 19h

Diffusion du documentaire

« Le silence du Fleuve » de Mehdi Lallaoui

Cinéma Le Castillet - 1 Bd Wilson, Perpignan


Mardi 17 Octobre 2023 - 18h30

Rassemblement

Au bord de la Têt, au pied de la passerelle de l’Archipel


Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algérien·nes manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre- feu discriminatoire imposé par le Premier ministre, Michel Debré, hostile à l’indépendance de l’Algérie, et le Préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres. Ils et elles défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestant·es furent arrêtés, emprisonnés, torturés et expulsé en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes de la violence et de la brutalité des forces de police de la République.

À ce jour, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées ni dans les crimes commis dans ce contexte. Le 17 octobre 2012, le Président François Hollande a certes fait un premier pas en déclarant : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. »

Un premier pas important mais insuffisant, c’est pourquoi - au moment où certains osent encore évoquer des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à « honorer » les criminels de l’OAS - nous attendons une prise de position claire de la part du Président Macron.

Nous demandons aujourd’hui :

  • Que le Président Emmanuel Macron reconnaisse la responsabilité de l’État dans ce massacre comme il l’a justement fait pour l’assassinat de Maurice Audin par l’armée française.
  • Que toute la lumière soit faite sur cet évènement notamment sur la pratique du « retours vers leurs douars d’origine  » des Algériens survivants du 17 octobre envoyés en fait dans des camps de la mort de l’Algérie coloniale.
  • Que la stèle du Cimetière Nord de Perpignan en hommage aux terroristes de l’OAS soit démantelée. Que la liberté d’accès aux archives soit effective pour toutes et tous, historien·nes et citoyen·nes dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

À l’heure, où il nous faut construire de nouvelles passerelles entre les deux rives de la Méditerranée, cette reconnaissance et ce travail de mémoire partagée sont essentiels pour aboutir à une réconciliation voulue par les peuples algériens et français.

Nous vous invitons à commémorer ces événements

Signataires (à ce jour) : ASTI 66, Pour la Mémoire, Contre l’Oubli, Association des Pieds Noirs progressistes, Collectif pour une mémoire franco-algérienne non falsifiée, Coup de Soleil, NPA 66, EELV 66, LFI 66, PS 66, Mouvement de la Paix, ARAC 66, LDH 66, L’Alternative ! Endavant, SOS Racisme, Survie, ARAC 66

Contact : Mehdy BELABBAS : 06.46.15.19.45 - mehdy.belabbas@gmail.com


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