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Perpignan 2 juin - Contre l’austérité et le gouvernement ! Faire échec à la droite et au FN ! Pour une opposition de gauche !

Nous reproduisons ci-dessous l’intervention faite au nom du NPA 66 par notre camarade Jean Boucher à la tribune du rassemblement appelé par le Collectif 66 Stop Austérité le dimanche 2 juin à Perpignan.

Nous sommes à nouveau rassemblés et mobilisés ici, dans l’unité, à l’appel de plusieurs organisations – syndicales, associatives, politiques. Mais ce n’est pas le rassemblement de telle ou telle organisation. C’est le rassemblement, c’est la mobilisation de tous ceux, de toutes celles qui refusent l’austérité. Une austérité imposée aujourd’hui par un gouvernement qui se dit encore « de gauche ». Une austérité qui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’austérité de droite. C’est la même politique économique et sociale – une politique au service du Medef et de la finance, de cette infime minorité de riches possédants qui contrôle tout. C’est une politique contre la grande majorité de la population et contre les plus démunis d’entre nous.

Je ne vais pas faire ici la longue liste des mauvais coups de François Hollande. Mais s’il y en a un qui ne chôme pas dans ce pays où pourtant le nombre de chômeurs atteint des records, c’est bien François Hollande. A peine rejeté l’amnistie des syndicalistes, à peine votée cette honteuse loi sur l’emploi, une loi qui facilite les licenciements et la flexibilité, le voilà qu’il engage, à la suite de Sarkozy, une nouvelle offensive contre les retraites. Au menu, une baisse des pensions. Un nouvel allongement de la durée de cotisation. Et l’emploi encore un peu plus fermé pour les jeunes… Nous devons nous préparer dès maintenant à une nouvelle bataille des retraites. Et cette fois, la gagner.

Mais si on ne l’arrête pas, Hollande a aussi dans ses cartons : la baisse des Allocations familiales ; l’austérité pour les collectivités territoriales ; une nouvelle attaque contre la protection sociale et la santé ; une nouvelle étape dans la privatisation de l’électricité, du transport ferroviaire. Voilà ce que l’on a à attendre de François Hollande. Sans parler de la poursuite des aventures néocoloniales et des expulsions racistes de sans-papiers…

Non, il n’y a rien de bon à attendre de ce gouvernement et de ce président qui montre chaque jour qu’il est au service du monde des affaires ; et ne nous faisons aucune illusion : il le restera … C’est pourquoi il faut le dire, et le dire très clairement : c’est uniquement par nos mobilisations tous ensemble, dans la rue, dans nos entreprises, que nous pourrons combattre cette politique d’austérité.

Il y a urgence. Une course de vitesse est engagée. Contre la politique antisociale actuelle mais aussi contre la droite et l’extrême droite qui occupent le terrain, une course de vitesse contre ces forces réactionnaires qui cherchent à profiter du mécontentement populaire et du discrédit du gouvernement.

Il est urgent de reprendre confiance dans nos forces, de nous mobiliser pour combattre la politique actuelle et ne pas laisser la voie libre à la réaction. Mais il est urgent aussi que les forces politiques qui sont sur cette tribune - qui, à la gauche du gouvernement, s’opposent à sa politique, qu’elles se rassemblent, agissent et se constituent au plus vite et clairement en opposition alternative. Pour une politique qui soit vraiment de gauche.

Car soyons sans illusions : il ne suffira pas de changer de personnel politique, de changer les ministres ou de changer de premier ministre. Ou même de changer le numéro de la République. il s’agit de changer de politique et même de société. Il n’y aura pas de société juste et démocratique tant que le pouvoir politique et économique sera aux mains d’une minorité de riches capitalistes et de leurs amis politiques – de gauche comme de droite. Il n’y aura de société juste et démocratique que quand la grande majorité population mettra fin au pouvoir de l’argent et prendra ses affaires en mains, à tous les niveaux de la société. Dès aujourd’hui, c’est contre ce pouvoir de l’argent qu’il faut nous mobiliser, faire converger nos revendications et nos luttes en défense de l’emploi ; en défense du pouvoir d’achat, des services publics, de l’environnement ; en défense des droits démocratiques et sociaux ; en défense de l’égalité des droits. Pour une autre répartition des richesses.

Comme le 5 mai, notre mobilisation d’aujourd’hui en appelle d’autres. Plus larges et puissantes encore.


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