Le Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée (dont le NPA66 est activement partie prenante) organise
Cette visite, à laquelle sont notamment conviés des enseignants d’Histoire, sera guidée par l’écrivain Pierre DAUM (auteur entre autres du livre Ni valise ni cercueil) et par Abdelmadjid MERDACI, Docteur d’Etat de sociologie, maître de conférence à Constantine(qui a animé une conférence lors du colloque de la LDH de Nice sur le thème « La fin de la guerre d’Algérie, vue du côté algérien »).
A l’issue de cette visite, sera rédigé un texte à l’attention des enseignants sur l’entreprise de falsification de l’histoire que reprèsente ce soi-disant « centre de documentation ».
Rappelons que cette stèle porte l’inscription « Aux fusillés, aux combattants tombés pour que vive l’Algérie française ». Sur le pourtour du socle sont gravés en petits caractères, 100 noms de membres de l’OAS, morts dans diverses circonstances, dont, et de façon très visible, les noms de leurs chefs : Bastien-Thiry, Degueldre, Dovecar, Piegts.
Il faut donc, une sacrée dose de cynisme et/ou d’obédience à la cause colonialiste de l’Algérie française pour que les trois édiles J-P Alduy, J-M Pujol, S. Simon-Nicaise s’obstinent, encore aujourd’hui, à affirmer qu’« il n’y a aucune stèle à la gloire de l’OAS à Perpignan ».
Or, comme l’a déclaré le Conseil d’Etat dans son arrêt du 11 novembre 2011 à propos de la stèle jumelle érigée dans le cimetière de Marignane, cette stèle ne constitue pas « un simple monument commémoratif à la mémoire de personnes défuntes mais manifeste une prise de position politique et procède à l’apologie de faits criminels ». Et, il ajoutait qu’« en délivrant cette autorisation, le maire (de Marignane) a autorisé l’occupation du domaine public communal pour un usage qui, d’une part, n’était pas compatible avec la destination normale d’un cimetière et, d’autre part, était de nature à entraîner des troubles à l’ordre public ». Le Conseil d’Etat confirme ce que de très nombreuses organisations du département n’ont cessé de clamer : « un cimetière est un lieu public où une stèle à la gloire de l’OAS n’a pas sa place, un lieu dont la sérénité devrait être préservée par respect des défunts qui y reposent et de leurs familles ».
Le Collectif appelle à ces initiatives tous ceux qui veulent s’opposer aux mensonges sur les crimes du colonialisme français et à l’hystérie xénophobe et raciste d’aujourd’hui.