Après une mobilisation à Perpignan qui a dépassé celle du 16 janvier (7000 manifestantEs vendredi 24 janvier), plusieurs actions à l’initiative des syndicats pour préparer les deux point forts de la semaine du 27 au 31 janvier que seront la journée nationale intersyndicale et interprofessionnelle de manifestations et de grèves du mercredi 29 janvier (suivie d’un concert avec grillade à midi place de la République) et la retraite aux flambeaux du jeudi 30 janvier - avec un invité surprise…
DECLARATION DU NPA
La semaine qui vient de s’écouler est éclairante sur la réalité de ce pouvoir. Ainsi lundi, Macron et 19 membres du gouvernement ont reçu en grandes pompes le grand patronat international… au Château de Versailles : Coca-Cola, Google, Toyota, Rolls Royce… Une véritable provocation : Macron se prend vraiment pour un nouveau roi de France qui reçoit les grandes fortunes, alors que nous sommes mobiliséEs pour éviter que le montant de nos pensions de retraites ne baisse dramatiquement avec son projet de loi. Mercredi, on apprenait, énième rebondissement, qu’un témoin met en cause directement des membres de l’Élysée dans la « disparition » fort opportune des deux coffres-forts de Benalla… Quand la raison d’État sert à couvrir les petites frappes à son service.
Comme le projet de loi le révèle, cette réforme est un cadeau aux grandes sociétés des assurances… qui nous fera perdre plusieurs centaines d’euros par mois sur nos pensions s’il est mis en place. Et l’analyse de l’étude d’impact venue du gouvernement lui-même montre que la réforme pénaliserait les départs avant l’âge pivot et profiterait à ceux qui travailleraient plus tard… En d’autres termes, elle obligera les salariéEs à travailler jusqu’à au moins 66 ans pour avoir une vraie retraite.
Cela montre la nécessité de continuer à se mobiliser si nous ne voulons pas que le slogan « quand tout sera privé, on sera privé de tout » devienne une réalité.
Malgré l’affaiblissement de la grève à la RATP et à la SNCF, ce qui est normal après plus d’un mois et demi de grève, le mouvement pour le retrait du projet de loi n’a pas dit son dernier mot, y compris par un retour de la grève dans différents secteurs.
Le mouvement est ponctué d’actions de blocages de ports ou d’établissements scolaires, d’occupation de rectorat ou de bibliothèques, d’interventions de grévistes dans les réunions de vœux de tel ou tel représentants ou soutiens du gouvernement… Cela doit continuer pour entretenir la flamme de la colère contre cette réforme. Ce vendredi 24 janvier, date du conseil des ministres qui examine le projet de loi, la journée de grève nationale s’annonce massive. D’abord dans le secteur des transports, mais aussi dans l’éducation, mobilisée de la maternelle à l’université, dans l’ensemble des services publics et dans des entreprises du privé…
ChacunE doit prendre ses responsabilités. Ces prochains jours, quel que soit notre statut, partout où c’est possible, nous pouvons être en grève, en maladie ou en RTT, pour aller aux manifestations, participer aux actions, exprimer notre colère contre ce gouvernement.
Si ce vendredi 24 est massif, le pouvoir peut être déstabilisé et cela peut donner un nouveau souffle au mouvement, relancer la grève de masse, reconductible, dont nous avons besoin pour gagner. La colère contre Macron pousse touTEs celles et ceux qui le rejettent à se mobiliser ensemble. Il s’agit de tout faire pour que touTEs les Gilets jaunes, les centaines de milliers de personnes qui ont manifesté l’an dernier, rejoignent les rangs des manifestations, ainsi que toutes les classes populaires qui ont intérêt à dégager Macron.
Les entreprises du CAC 40 ont distribué 60 milliards d’euros en 2019, un niveau qui dépasse celui juste avant la crise en 2007 et qui annonce la prochaine crise économique. L’argent est là, c’est bien à une politique globale et à ceux qui la portent et la mettent en place qu’il s’agit de s’opposer : face à Macron et son monde, tout reste encore possible, à condition de s’y mettre toutes et tous !
Le jeudi 23 janvier 2020