Louis Aliot, qui n’hésite pas à brandir la « laïcité » quand il s’agit de stigmatiser une partie de la population d’une autre origine et/ou d’une autre religion, a installé dans le patio de l’hôtel de ville de Perpignan une « Crèche de Noël » durant les festivités de fin d’année, comme d’ailleurs avait pu le faire en son temps Jean-Marc Pujol. Et comme le fait depuis 2014 un autre maire d’extrême droite, Ménard à Béziers, plusieurs fois condamné pour ce fait par les tribunaux administratifs.
C’est une violation de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat qui dit qu’« il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions ».
A l’heure où le Parlement est appelé à discuter de la dangereuse loi de stigmatisation et de diversion (plus connue sous le nom de « loi sur le séparatisme »), nous tenons d’autant plus à rappeler notre attachement au principe de la laïcité, contre toute instrumentalisation raciste et xénophobe. Nous exigeons le respect notamment de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 et engageons une démarche en direction du préfet des Pyrénées-Orientales pour qu’il le fasse respecter par le maire de Perpignan.
Premiers signataires : ASTI, CGT, CNT, EELV, Femmes solidaires, France Insoumise, Génération.s, JC, LDH, Libre pensée, MRAP, NPA, PCF, PG, POI, Solidaires
(Perpignan, 23 décembre 2020)