Estagel dimanche 25 avril : Rassemblement solidaire avec les travailleurs de la viticulture et de l’arboriculture

A l’initiative de l’Union locale des syndicats CGT Agly-Fenouillèdes

Nous reproduisons ci-dessous son tract d’appel

GEL

LA CGT SOLIDAIRE DES TRAVAILLEURS DE LA VITICULTURE ET DE L’ARBORICULTURE

Tous ensemble dimanche 25 avril à 10h au rond-point à l’entrée d’Estagel

L’épisode de froid qui vient de porter un nouveau mauvais coup à la viticulture et l’arboriculture locale ne fait que renforcer la crise des politiques libérales et productivistes mises en œuvre par les gouvernements successifs (Sarkozy, Hollande, Macron…) qui frappe les travailleurs de ces secteurs agricoles.

L’Union Locale CGT Agly Fenouillèdes se place résolument au côté de ceux qui vont pâtir de cette situation au premier rang desquels les salariés et saisonniers. Elle les soutien, dans leur demande d’aides exceptionnelles pour faire face aux dégâts liés au gel mais aussi dans leurs revendications pour une autre politique agricole.

Cette crise dans l’agriculture fait écho à celle qui frappe le secteur de la santé due à la fermeture de plus de 100 000 lits d’hôpitaux et à la pénurie de personnel médical conduisant à la catastrophe sanitaire que nous traversons.

Les mêmes maux viennent des mêmes recettes : recherche du profit maximum au détriment de l’humain.

Au lendemain du premier confinement un collectif « Le jour d’après » est né en France et dans notre département.

Une dizaine d’associations, syndicats et partis politiques (Confédération Paysanne, PCF, FSU, France Insoumise, CGT, NPA…) compose ce collectif dont l’objectif est de dénoncer les véritables causes de la situation et de proposer des solutions de sortie de crise.

Dans le domaine de la viticulture et de l’arboriculture, piliers de l’économie de notre vallée il faut imposer une logique plus respectueuse des hommes et de l’environnement.

Face à l’enfumage de la prochaine PAC l’urgence est de mettre en place un modèle agricole qui réponde aux enjeux climatiques sociaux et alimentaires. Cela implique de défendre le statut du vin en imposant aux importations les mêmes règles qu’aux productions européennes.

Il faut sortir de la logique productiviste du libre-échange et du moins disant social en soutenant l’emploi agricole.Cela passe par une politique volontariste favorisant les petites exploitations mettant en œuvre l’agro-écologie paysanne créatrice d’emplois.

Il en est de même en ce qui concerne les salaires et les conditions de travail du personnel agricole. Pour peu que l’on mette en place une autre logique fiscale, les moyens existent pour augmenter le SMIC à 1800€ brut et diminuer le temps de travail à 32h.

Cela relancerait la consommation et créerait des milliers d’emplois vivifiants pour notre vallée.

Et qu’on ne nous fasse pas le coup « Mais avec quel argent on fait ça ? » Les milliards accordés, sans compter et sans aucune contrepartie, aux multinationales de l’agro-alimentaire de la chimie ou de la grande distribution montrent que quand on veut on peut. Ce n’est qu’une question de choix politique.

Les élections dans les TPE (très petites entreprises de moins de 11 salariés) qui viennent juste d’avoir lieu et qui concernaient un grand nombre de salariés agricoles ont placé la CGT à plus de 26% soit à plus de 10 points des autres syndicats. En progression de plus de 1% cela nous confère la responsabilité d’être encore plus et encore mieux les portes voix de leurs revendications dont celle de l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage qui va pénaliser 1,7 millions de travailleurs dès juillet prochain avec des baisses des droits mensuels jusqu’à 40%.

Pleinement engagée aux côtés des salariés du monde agricole la CGT l’est aussi dans le collectif du jour d’après pour que le monde post « covid » et post « gel » ne soit plus comme avant.