Samedi 5 février – Ce matin, nous étions plusieurs dizaines venus, à l’appel de l’association « Bouge-Toit », occuper l’Ecole Jeanne-Hachette, fermée depuis près de deux, avec trois appartements de fonction pour y installer des familles sans-papiers qui, depuis plusieurs mois (sur)vivent en caravane, en mobil home, en hôtel « social »… Onze personnes dont cinq enfants en bas âge et une maman enceinte de sept mois.
Cela fait des mois que la Préfecture, la mairie UMP et le Département de la « Cohésion sociale » (sic ! -ex DDASS) font la sourde oreille aux demandes maintes fois réitérées par Resf et plusieurs autres organisations. En vain…
Il y a plus de 4000 logements vacants dans la seule plaine du Roussillon… Plus qu’il n’en faut pour loger ceux et celles qui - par discrimination raciste et sociale, par la faillite du logement social - sont contraints de vivre dans des conditions indignes : demandeurs d’asile déboutés, immigrés sans-papiers, personnes désespérément en attente d’un logement DALO, étudiants…
Le Préfet ne veut pas appliquer son droit de réquisition des logements vacants. Eh bien, nous, nous l’appliquons !
« Bouge-Toit » appelle ceux et celles qui se reconnaissent dans cette volonté d’aider les mal-logés à trouver un toit décent à rejoindre les occupant(e)s de l’Ecole Jeanne-Hachette, rebaptisée « Ecole du Jasmin ». Nous y resterons jusqu’à satisfaction de notre revendication de loger officiellement et définitivement ces familles.