La crise sanitaire et ses conséquences ont touché en priorité les plus vulnérables et en particulier les sans-papiers. Pour les migrant·e·s à la rue, c’est la faim, l’insécurité sociale et sanitaire. C’est surtout grâce à la solidarité des collectifs et associations qu’ils et elles ont pu survivre ! Dans les centres de rétention administrative (CRA) maintenus ouverts, le virus a pu se propager sans frein. Un danger auquel s’ajoutent la violence répressive et l’angoisse.
Ajoutons à cela que les sans-papiers sont sans droit, sans revenu et sans espoir d’accès aux allocations proposées par l’État. Pour elles et eux, il n’y a pas d’accès gratuit aux soins et pas d’autre possibilité pour survivre que de chercher des moyens de subsistance.
Pour ces populations, la crise sanitaire actuelle est en train de devenir une véritable tragédie sanitaire. Pour elles-mêmes et eux-mêmes abandonnés à la menace du virus mais aussi pour toute la société.
Ces exigences, hier de justice et d’égalité, sont aussi aujourd’hui d’impérieuses nécessités sanitaires hors desquelles tous les discours contre la propagation du Covid-19 sont vains.
Les appels à imiter la mesure de régularisation adoptée par le Portugal vont dans le bon sens. Mais il est indispensable pour que cette mesure soit efficace qu’elle s’applique, sans conditions, à tous les sans-papiers et migrant·e·s.
Nous soutiendrons à cette fin toutes les actions décidées par les personnes retenues dans les CRA et les sans-papiers et migrant·e·s pour défendre leur droit à la vie qui est aussi notre droit à la vie.
A l’appel du Comité de soutien aux sans-papiers 66 et de toutes les associations, partis et syndicats qui le composent, et du collectif Bienvenue aux migrants en Conflent.