D’autres actions d« ’occupation itinérantes » sont prévues par le Mouvement des intermittents 66dans les différents lieux associatifs et de culture du départment (voir ci-joint le communiqué du Mouvement des intermittents 66). Restons mobilisé·e·s à leurs côtés. Leur lutte est la nôtre !
Communiqué de presse du NPA
Les occupations de lieux culturels se multiplient. Nous en sommes à 34, et cela va en s’amplifiant. Et c’est tant mieux ! Ce mouvement s’annonce puissant et déterminé. Et il en faut, de la puissance et de la détermination pour se dépatouiller des pièges…
Le premier piège à éviter : il ne faudra pas se satisfaire de la « réouverture”. Aujourd’hui les directeurEs de théâtre et de lieux culturels nous ouvrent grand leurs portes. Cela peut-être un point d’appui, mais également un cadeau empoisonné. L’auto-organisation des occupantEs, travailleuses et travailleurs, précaires, privéEs d’emplois, du secteur culturel ou non, est la seule structure démocratique qui doit pouvoir élaborer les moyens et les revendications de ce mouvement ! Une ouverture gérée en collaboration avec une direction peut également faire courir le risque que celle-ci essaye d’imposer ses propres contraintes sur le déroulement de l’occupation (contrôle de flux de personnes, empêchement des relais des occupant.Es, limitations des accès sanitaires ou techniques…), affaiblissant de fait les structures d’auto-organisation du mouvement et divisant hermétiquement le mouvement entre ses acteurs (à l’intérieur) et ses soutiens (à l’extérieur).
Deuxième piège à éviter : exiger des mesures pour les seulEs intermittentEs du spectacle, en ignorant que le gouvernement est en train de faire autour d’elles et eux la politique de la terre brûlée. Que vaudrait une nouvelle année blanche si la réforme de l’assurance chômage entrait en application au 1er juillet comme c’est promis ? Rester spectateurEs de la réforme en cours, ce serait scier la branche de solidarité sur laquelle les droits des intermittentEs sont assis.
Occupons ! Occupons ! Occupons !
Parce que la morosité de la période n’est pas une fatalité, il y a fort à parier que cette vague d’occupations et de rassemblements qui ont lieu chaque jour dans plus d’une trentaine de lieux en France soit le début d’une déferlante inarrêtable qui ira bien au-delà des seuls secteurs de la culture.
Montreuil, le lundi 15 mars 2021