Boulevard Clemenceau, les employé(e)s de l’agence perpignanaise du Crédit immobilier de France (CIF) ont affiché sur une grande banderole barrant la devanture leur refus de voir leurs emplois sacrifiés suite à l’annonce de la faillite de cette banque. Le CIF (quelque 300 agences en France, 2500 employé-e-s) est spécialisée dans le financement de crédits immobiliers aux personnes ayant des revenus modestes.
Le gouvernement Hollande a accordé sa garantie financière au CIF (plusieurs milliards d’euros !)… mais à la condition expresse qu’il soit géré « en extinction ». Autrement dit, en programmant sa mise à mort ! Une attaque du gouvernement contre le logement social, déjà bien mal en point, et une incitation, aussi brutale qu’hypocrite, à supprimer des milliers d’emplois sans en assumer directement la responsabilité !
Voilà ce qu’il en est réellement des prétentions de cette soi-disant « gauche » - convertie comme la droite au libéralisme - à privilégier le « dialogue social » et à défendre l’emploi. En vérité, une politique au service du patronat et de la finance pour faire payer aux travailleurs la crise du capitalisme.
Jeudi 13 septembre, les employé(e)s du CIF de Perpignan rejoindront à Paris leurs collègues des autres agences. Partout en France, pleuvent les licenciements. Partout, il y a des luttes. Elles seules pourront faire reculer le patronat et son gouvernement. Et leur convergence est indispensable pour constituer le rapport de force qui permettra de gagner.
Non, ce n’est pas aux travailleurs de faire les frais de la crise du capitalisme ! Stop aux suppressions d’emplois ! Stop à la précarisation ! Interdiction des licenciements ! Droit au travail pour tous et toutes !
(12 septembre 2012)