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Vinça - La mobilisation a empêché un crime écologique !

A paraître dans le prochain numéro de l’Anticapitaliste, l’hebdomadaire du Nouveau Parti Anticapitaliste (n°310, du 5 novembre 2015.

La mobilisation a payé. Elle vient d’imposer à Vinça, dans les Pyrénées-Orientales, l’abandon d’un « GPII », un de ces projets inutiles imposés plus ou moins grands mais toujours dangereux pour les populations et l’environnement. Ici, c’était une centrale d’enrobage à chaud (couramment nommée « goudronnerie ») que projetait d’installer, au bord même d’un lac et d’un barrage qui irrigue les cultures et la plaine, le groupe Le Foll, fort d’une vingtaine de sociétés allant du BTP au… tourisme. Avec le feu vert donné – en douce - par le Conseil départemental PS, propriétaire du terrain, et le maire, lui aussi PS, à ce crime environnemental et humain : pollution de l’eau, du système d’irrigation, des nappes phréatiques ; nuisances diverses ; émanation de produits, toxiques, persistants et bioaccumulables, cancérigènes ; destruction de l’agriculture bio et des emplois dans ce secteur ; etc.

La découverte inopinée du projet provoqua la stupéfaction et la colère de la population. Une population qui, dans cette zone économiquement sinistrée, souffre déjà particulièrement de la crise du capitalisme et des politiques austéritaires et qui, avec ce projet, a vu en plus le peu de cas que l’on fait de son environnement, de sa santé, de sa vie même. Les réunions dans plusieurs des communes alentours regroupèrent de 200 à 400 participants (Vinça, la plus grosse des communes, compte environ 2000 habitants). Le 20 juin, nous étions 2 à 300 manifestants à « accueillir » la ministre Neuville, la préfète et la présidente du Conseil départemental venues inaugurer l’extension de la maison de retraite. Et près de 200 à occuper la mairie le jour de la venue du commissaire chargé de l’enquête publique. « Jamais la population n’avait été à ce point remontée », comme l’a reconnu le quotidien L’Indépendant.

Devant une telle levée de bouclier, le Conseil départemental et le maire, refusant finalement le permis de construire, ont dû reculer. Coup de grâce au projet : la Préfecture vient de prendre un arrêté refusant l’implantation de la centrale. Nos vies et notre environnement valent beaucoup mieux que leurs profits !


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