Le projet de budget 2014 va encore amplifier l’inégale répartition de l’impôt avec la diminution du plafond du quotient familial qui fait que 1,3 million de familles paieront en moyenne 64 euros de plus par mois. Et aussi l’augmentation de la TVA, l’impôt le plus inégalitaire, à partir du 1er janvier prochain. Et pour le patronat c’est cadeaux sur cadeaux avec le fameux crédit d’impôt de 20 milliards pour la soi-disant « compétitivité », la baisse de l’impôt sur les sociétés s’ajoutant à de nombreuses autres exonérations dont profitent les plus riches.
Oui, « entre la politique menée par François Hollande et celle menée par Nicolas Sarkozy, c’est la continuité » mais le FN ne défend en rien une politique qui répond aux besoins de la population. Il ne dit rien contre la réforme des retraites, pour l’augmentation des salaires ou pour lutter contre le chômage. Il ne s’en prend ni aux patrons ni aux banques, il veut lui aussi nous imposer de continuer à payer la dette, à verser une rente aux financiers. Il n’a que la haine, la division, le racisme, la peur de l’autre, de l’étranger à proposer comme politique. Il n’a aucune solution si ce n’est le tout sécuritaire, la répression, en clair la dictature contre le monde du travail et les classes populaires.
L’attaque majeure contre nos retraites n’est pour l’instant pas du tout contrecarrée alors que le temps presse car c’est à la mi-octobre que la loi doit être votée. Les manifestations du 10 septembre ont montré que des milliers de salariéEs et de militantEs ne sont pas prêts à laisser passer ce projet de loi scélérat. Pour qu’aucun trimestre de cotisations de plus ne nous soit imposé, pour qu’aucun euro supplémentaire ne nous soit volé, c’est tout le projet qu’il faut combattre jusqu’à son retrait.
Alors, c’est peut-être bien le moment de faire converger toutes les colères pour construire un mouvement d’ensemble, une lutte prolongée, capable de stopper le rouleau compresseur gouvernemental et patronal et d’imposer des mesures d’urgence en faveur des classes populaires. A nous de prendre notre destin en main, l’avenir de la société en dépend.