Une nouvelle attaque israélienne est en cours contre la Bande de Gaza. Les victimes palestiniennes se comptent par dizaines, les blessés par centaines, et le gouvernement et l’état-major israéliens affirment qu’ils entendent poursuivre leurs bombardements meurtriers, voire même lancer une offensive terrestre. La violence à l’œuvre contre Gaza, petite bande de terre surpeuplée et martyrisée, témoigne une fois de plus des véritables objectifs des autorités israéliennes : refuser d’entendre la moindre revendication palestinienne, et avoir recours à la force militaire brute pour défendre leur projet colonial en réduisant les colonisés au silence.
Évidemment, les tirs de roquettes ne sont, comme d’habitude, qu’un prétexte pour les autorités israéliennes. Le même prétexte avait été avancé lors de la précédente opération d’ampleur contre la Bande de Gaza en novembre 2012, alors qu’à l’époque, comme c’est le cas actuellement, les roquettes n’avaient fait aucune victime avant les bombardements massifs. Il s’agit en réalité pour Benyamin Netanyahu et ses alliés d’extrême-droite d’essayer, une fois de plus, de détruire l’esprit de résistance en semant la terreur dans la population civile et de saboter les efforts palestiniens qui avaient permis la mise en place d’un fragile gouvernement « d’union nationale ».
L’offensive en cours permet en outre de détourner l’attention médiatique des multiples exactions contre les Palestiniens de Cisjordanie, de Jérusalem et d’Israël, consécutives à la mort de 3 jeunes Israéliens à proximité d’une colonie : de la mort du jeune Mohammed Abou Khdeir au passage à tabac, par la police, de son cousin Tareq, en passant par les ratonnades menées par les colons, les dizaines d’actes criminels perpétrés ces derniers jours ont montré, à qui refusait de le voir, le vrai visage de la violence et du racisme de l’État d’Israël. Ces exactions, qui se poursuivent à l’heure actuelle et ont entraîné la mobilisation de milliers de Palestiniens, notamment en Israël et à Jérusalem, ne sont aucunement des incidents isolés : elles sont l’expression la plus visible des discriminations et des violences dont sont victimes les Palestiniens depuis des décennies, et les premiers responsables en sont les dirigeants israéliens eux-mêmes.
Une fois de plus, les pays occidentaux, France en tête, refusent de condamner la politique criminelle d’Israël et de prendre les sanctions nécessaires pour punir cet État hors-la-loi. Quand ils ne placent pas l’État agresseur et le peuple agressé sur un pied d’égalité, ils osent exiger des Palestiniens qu’ils cessent de se défendre sans avoir la moindre exigence à l’égard de l’État d’Israël. Le NPA rappelle son soutien à l’ensemble des droits nationaux du peuple palestinien et à sa lutte légitime. Diverses initiatives de protestation contre la politique criminelle d’Israël ont été prises, et nous appelons les forces participant à ces initiatives, ainsi que toutes celles et tous ceux qui sont révoltés par les violences commises par Israël, à converger ce dimanche à Barbès à 15h. Nous continuerons à développer la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS), seule à même d’en finir avec l’impunité d’Israël et de lui faire payer le prix de ses crimes.
Nouvel appel du Collectif Paix et Justice en Palestine à se retrouver pour s’opposer à l’agression militaire israélienne contre le peuple palestinien.