Nous reproduisons ci-dessous l’article publié sur le recto du tract du NPA 66 de la semaine.
Destruction violente par 2500 gendarmes mobiles de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ; intervention musclée des CRS contre les étudiantEs qui contestent la politique de sélection ; chasse à nouveau aggravée contre les migrantEs qui fuient la misère et la guerre dans leurs pays ; arrestation de militantEs ; licenciement de syndicalistes…
Au moment où la grève des cheminotEs bat son plein, où d’autres travailleurEs entrent en lutte et où sa politique au service du grand patronat et de la finance est de plus en plus contestée, Macron montre son vrai visage. Il fait le choix de la répression pour écraser toute résistance à sa politique antisociale et antidémocratique. Comme le dit son ministre-flic Collomb, « l’autorité doit régner partout, et la loi doit être respectée partout »… Partout la brutale loi des plus riches contre les classes populaires !
Expulsions à la ZAD / CRS dans les facs / Chasse policière aux migrants… Contre la politique de la matraque, ne lâchons rien !
Ce gouvernement est plus que jamais illégitime. Rappelons que Macron a été élu avec seulement 16 % des inscritEs au premier tour de la présidentielle. Aujourd’hui, moins de 40 % des personnes sondées disent lui faire confiance.
Il est temps de dire toutes et tous ensemble : STOP ! Stop à cette violence sociale, à cet autoritarisme sans limite ! Pour arrêter le gouvernement et le faire céder, il faut de puissantes manifestations qui montrent notre force collective. Mais il nous faut aussi un mouvement de grève massive qui bloque l’économie.
Les cheminots ouvrent la voie - Toutes et tous ensemble, continuons le combat !
La grève à la SNCF ne concerne pas seulement les cheminotEs. Le gouvernement, après avoir cassé le Code du Travail et attaqué les salariéEs du privé, s’en prend aux fonctionnaires et cheminotEs pour privatiser et casser le service public dont ont tant besoin l’ensemble des classes populaires. ChacunE d’entre nous a une bonne raison d’agir, dans le secteur public (privatisations, suppression de 120000 postes…) comme dans le secteur privé où l’application de la « loi travail » aggrave les conditions de travail, développe la précarité, facilite les licenciements, tire les salaires vers le bas.
Quand Macron s’attaque aux cheminotEs en disant qu’il veut une société « sans statut », cela signifie qu’il veut supprimer toutes les conventions collectives, les accords collectifs trop favorables aux salariéEs. Il veut une société où on devrait négocier individuellement son contrat et ses droits, son salaire, son temps de travail, ses jours de repos, etc.
C’est là-dessus que les cheminotEs refusent de céder, et avec raison ! S’ils perdaient, cela encouragerait le gouvernement à accélérer ses attaques. Ce serait tous les travailleurEs, en activité ou non (chômeurEs, retraitéEs…), qui perdraient, dans la foulée, sur tous les plans. Face à de tels enjeux, l’unité, la solidarité, la convergence des luttes sont décisives. Construisons des collectifs de soutien aux cheminotEs. Débattons sur nos lieux de travail de la mobilisation nécessaire pour faire échec au patronat et à son gouvernement.
Des mobilisations ont lieu dans les hôpitaux, le nettoyage, les finances publiques, l’énergie… et aussi dans la jeunesse, mobilisée depuis plusieurs mois contre la sélection et la réforme du bac et contre les agressions de l’extrême droite. Il y a aussi les luttes contre les licenciements, comme à Ford et à Carrefour. Et contre la pénurie budgétaire dans l’Education.
C’est le moment de faire converger nos luttes et de porter un coup d’arrêt au gouvernement Macron-Medef !