A quelques mois de l’élection présidentielle, jamais un président de la Ve République n’aura autant touché le fond. Déjà détenteur du record d’impopularité, son action est désormais créditée d’à peine 4% d’opinions favorables. Un rejet massif de toute sa brutale politique antisociale et antidémocratique, dans la continuité du gouvernement Sarkozy, contre les classes populaires : destruction des acquis sociaux et du service public ; lois liberticides ; chasse aux sans-papiers ; violences policières ; répression des syndicalistes et opposants… Une politique qui ne fait que paver la voie à la droite revancharde et à Le Pen qui rêve de suivre l’exemple du démagogue ultra réactionnaire US Trump.
Avec la débâcle du gouvernement Hollande-Valls, les politiciens de tout bord, qui ont tant espéré la fin des mobilisations contre la « Loi Travail », ont repris leurs sordides manœuvres : primaires diverses, coups bas, petits arrangements entre copains… Mais tous sont d’accord pour poursuivre et même aggraver la politique au service du Medef et de la finance capitaliste. Le seul changement possible, c’est celui que nous imposerons par nos mobilisations, toutes et tous ensemble, dans les entreprises, dans les facs, dans la rue !
En 2017, il n’y aura ni sauveur suprême ni homme providentiel. C’est à « ceux d’en bas », les exploité(e)s et les opprimé(e)s, de prendre en main eux-mêmes leurs affaires - de se représenter eux-mêmes et de se mobiliser.
Pour imposer des mesures d’urgence comme l’interdiction des licenciements et la répartition du travail et des richesses entre tou(te)s ; le SMIC à 1700 euros nets ; la retraite à 60 ans ; la régularisation des sans-papiers et le droit de vote des étrangers ; le droit de circulation et d’installation ; la suspension de tous les grands projets inutiles comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou les projets et chantiers EPR ; l’annulation de toutes les condamnations de celles et ceux qui luttent contre les politiques patronales et gouvernementales…
• Alors, comment reprendre le chemin de l’offensive contre le gouvernement PS-Medef, les grands travaux inutiles ou nucléaires ? Comment garder notre propre agenda et mettre en avant les revendications du mouvement social ?
• Comment avancer au niveau politique pour une alternative anticapitaliste représentant vraiment les intérêts et les aspirations des classes populaires ?
• Comment construire une autre société, vraiment démocratique et solidaire, débarrassée des injustices, des inégalités et des oppressions et dans laquelle la planète ne sera pas menacée en permanence par le productivisme ?
Philippe Poutou est à l’opposé de toute l’agitation politicienne : militant ouvrier, il est présent au cœur des mobilisations - contre la « Loi Travail », à Notre-Dame-des-Landes, à Calais avec les réfugiés, etc. En présentant sa candidature, nous voulons mettre en discussion nos propositions et faire entendre au cours des prochains mois une voix indispensable : celle de l’anticapitalisme.